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Eric Leguay, ma vie numérique

Le présent n'est que le futur passé...

Le Lièvre et la Tortue revisité en fable moderne

Rien ne sert de courir; il faut partir à point :

Raffarin et Larcher en sont un témoignage.

«Gageons, dit celui-ci, que vous n'atteindrez point

Sitôt que moi ce but. – Sitôt ? Êtes-vous sage ?

Repartit Raffarin léger :

Partout il sait virevolter du Québec en Chine

Sage ou non, je parie encore."

Ainsi fut fait; et de tous deux

On mit près du but les enjeux,

La présidence du Sénat

Notre Raffarin fort du soutien de notre président

N’avait que quatre pas à faire,

Il s'éloigne, court de télés en radios

pour se faire voir, usant de la modernité à défaut de sincérité

Ayant, dis-je, du temps du reste pour Raffariner,

Pour discourir et pour parlementer

D'où vient le vent, il laisse Larcher

Aller son train de sénateur.

Il part, il s'évertue, dans l’immobilité

Il se hâte avec lenteur.

Raffarin cependant méprise une telle victoire,

Tient la gageure à peu de gloire,

Croit qu'il y a de son honneur

De partir tard. Il domine, il se gausse,

Il s'amuse à toute autre chose

Qu'à la gageure. A la fin, quand il vit

Que Larcher  touchait presque au bout de sa carrière,

Il partit comme un trait; mais les élans qu'il fit

Furent vains : Larcher arriva le premier.

"Eh bien ! lui cria-t-il, n’avais-je pas raison ?

De quoi vous sert votre notoriété ?

Moi l'emporter ! et que serait-ce

Si vous aviez de la raison ?"

 

D’après une libre interprétation du Lièvre et de la Tortue de Jean de La Fontaine

http://www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=115

 

Sénat: la cuisante défaite de Raffarin hypothèque son avenir national

AFP - Mercredi 24 septembre, 21h13

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