Le présent n'est que le futur passé...
29 Mai 2010
Que nous étions naifs à nous agglutiner par millions autour du miel dégoulinant et collant de FaceBook. Toutes ces soirées parisiennes gâchées à entonner le même refrain, « t'es sur facebook ? », il y a 3 ans à peine les même Fashionistas numériques décrivaient par le menu leurs avatars de SecondLife ou leurs rencontres musicales sur Myspace. Le tsunami Facebook dévasta tout sur son passage, ringardisant du même coup tous les retardataires qui n'affichaient pas un mur de plusieurs centaines d'amis.
Vous souvenez vous ? c'était l'été 2008, ces fiers internautes militants prêts à en découdre contre l'immersion d'EDWIGE dans leur vie intime. C'était un peu vite oublier que numériquement notre gouvernement est incompétent. Mais ces braves révolutionnaires s'empressèrent dans le même temps de tout dire de leur intimité sur un site dont on ne savait à vrai dire pas grand chose: FACEBOOK.
Car derrière la magie du « Private Cloud Computing » ou le « Nuage de données personnelles » , se cachaient une redoutable usine à aspirer les informations pour les recracher efficacement en données vendables aux plus offrant. Ce n'était plus le temps de cerveau disponible qui était une marchandise mais le « TOUT » de votre vie. Ce que les dictatures avaient rêvées sans jamais avoir pu le réaliser venait spontanément devenir réalité.
Obligé de s'expliquer un peu tard, sur son nouveau système « Instant Personalization », Mark Zuckerberg, fondateur de FaceBook, admet timidement une dérive, alors que c'est très clairement son intention et son modèle économique. Circulez gogos du Net !!! il n'y a rien à voir. La résistance s'organise contre cette main mise et cette violation délibérée de nos vies privées. Plaintes, appels de parlementaires Américains, boycott, tout est bon pour contrer une base de données de 450 000 000 de profils, gérées avec légèreté et cynisme en toute efficacité économique. Signalons deux initiatives le « Quit Facebook Day » le 31 mai et « Facebook Protest » le 6 juin.