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Eric Leguay, ma vie numérique

Le présent n'est que le futur passé...

Galeries Lafayette Megastore

Enseigne très discrète dans ce palais Art-Déco
Enseigne très discrète dans ce palais Art-Déco
Enseigne très discrète dans ce palais Art-Déco

Enseigne très discrète dans ce palais Art-Déco

Je ne sais même pas comment appeler ce lieu tant le fantôme du Virgin hante la bâtisse sise au 60 de l'avenue des Champs-Élysées. Mégastore disaient ils encore il y a 5 ans passés quand ce vaisseau fantôme dédié à la musique et la culture sombrait sur la grève. Les lourdes portes du vestige de la Banque SUDAMERIS s’étaient refermées comme à jamais, avant que de riches Qataris décidèrent d’en faire un nouveau palais du Luxe vulgaire et clinquant. Dans nos cœurs c’est encore le Virgin qui bat, en mémoire de lancements grandioses de consoles, d'album de Madonna, de coffret collectors d'Amélie Poulain ou d'imports Japonais de Mylène Farmer. Ce lieu grouillait de vie et de jeunesse laissant encore une petite place aux parisiens et banlieusards avant que cette Avenue sale ne soit réquisitionnée pour les touristes.

 

Lieu sans âme... où le public est surveillé par des mannequins...
Lieu sans âme... où le public est surveillé par des mannequins...
Lieu sans âme... où le public est surveillé par des mannequins...
Lieu sans âme... où le public est surveillé par des mannequins...
Lieu sans âme... où le public est surveillé par des mannequins...
Lieu sans âme... où le public est surveillé par des mannequins...
Lieu sans âme... où le public est surveillé par des mannequins...
Lieu sans âme... où le public est surveillé par des mannequins...

Lieu sans âme... où le public est surveillé par des mannequins...

Le paquebot vient à nouveau de s’amarrer sur les Champs Élysées et comme le Norway en son temps, il sent encore le France. Fraîchement ravalé et habillé, l'escalier monumental, ne fait plus battre le cœur vers les derniers jeux et CD, les exclus et version LP. Il faut dire que l'Avenue fait pâle figure dévastée chaque samedi d'un badigeon Jaune. Faire une inauguration au centre d'une telle tension sociale est une sévère provocation. Rentrons dans l'antre du Luxe à défaut du bon goût. Sur la façade la Marque est discrète d'une calligraphie presque illisible comme faussement humble. L’œil est troublé, la mémoire revient, marbre et colonnade, rien n'a changé sauf les marques présentes, et le public d'habitués.

CHANEL partout tout le temps ...

CHANEL partout tout le temps ...

CHANEL lit on partout comme pour signifier que de Karl se serait son mausolée ? Lui qui aima financer et inaugurer d'une main tremblante l'illumination de ce que nous imaginons être la plus belle avenue du Monde. Le lieu semble vide et désincarné, et ce n'est pas qu'un sentiment. Vaste et vide, l'ambiance ne laisse dévoiler que quelques pièces à vendre exclusives et signées à plus de 3 zéros d'euros. Les premiers voyageurs sont des curieux qui comme moi veulent revivre un moment volé de leur jeunesse ou des touristes égarés avec des sacs H&M. Mais qui seront les clients de ce concept store exclusif et inaccessible ? On attend à voir surgir la Famille Kardashian au complet dans ces allées aux portants peu fournis de pièces importables, de sacs improbables, de lunettes insondables et de souliers immettables.

 

Décors jouables
Décors jouables
Décors jouables
Décors jouables
Décors jouables

Décors jouables

Les vendeurs et vendeuses sont hyper lookés comme échappés d'un défilé de Mode avant-gardiste. Surtout n'osez pas les aborder car d'un regard dédaigneux ils vous feront comprendre que vous n’êtes pas le client visé. Le lieu est tellement vide que les mannequins servent de décors, donnant un semblant de vie à un lieu qui fut si vibrant. Nous sommes si loin du magasin phare du Boulevard Haussmann ou du sublime magasin dessiné par Jean Nouvel à Berlin. Nous sommes loin tellement loin de Harrod's à Londres, Bergdorf Goodman et Saks à New-york, les « depāto » de Ginza à Tokyo ou le Goum de Moscou, que la visite déroute immédiatement sans savoir si c'est de l'avant-gardisme ou un fiasco annoncé. Après tout ruiner les Qataris est un sport comme un autre, le football français y réussit très bien.

Vendeurs Hyper Lookés se battent contre des mannequins pour exister...
Vendeurs Hyper Lookés se battent contre des mannequins pour exister...
Vendeurs Hyper Lookés se battent contre des mannequins pour exister...
Vendeurs Hyper Lookés se battent contre des mannequins pour exister...
Vendeurs Hyper Lookés se battent contre des mannequins pour exister...
Vendeurs Hyper Lookés se battent contre des mannequins pour exister...

Vendeurs Hyper Lookés se battent contre des mannequins pour exister...

Revenons sur la décoration du lieu, à la fois élégante et sobre, glaciale et ostentatoire à souhait. La structure Art-Déco a été sublimé par le studio BIG et son architecte Danois Bjarke Ingels. Verre, métal, et courbes se marient avec le marbre et l'aspect imposant et intimidant du lieu. Sans le réchauffer, il permet de se sentir protégé et mis en valeur par sa discrétion et ses reflets argentés. Des cubes en surplomb accueillent de minis vitrines dédiées à une marque, dans une proximité humaine. La calligraphie très soignée manque de lisibilité mais chatouille l’œil. L'ensemble vieillira bien lorsqu'il aura trouvé une âme et une clientèle à la hauteur. Un très bon point pour la sélection de mobilier emblématiques des années 60 de Colombo à Paulin. Un sous-sol dédié à un Food-court hors de prix, fini de signer le sens exclusif à destination des Millennials asiatiques fortunés.

Mobilier emblématique
Mobilier emblématique
Mobilier emblématique
Mobilier emblématique
Mobilier emblématique
Mobilier emblématique
Mobilier emblématique

Mobilier emblématique

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