Quand la SNCF déraille...

  La couche de neige qui a recouvert la France en décembre a révélé plus que jamais l'incroyable retard pris par la SNCFdans sa relation client. Fidèle et grand voyageur de la ligne Paris-Poitiers je ne peux que le constater toute les semaines. Pour la SNCF nous ne sommes toujours pas des clients mais déjà plus des usagers. Nous flottons au gré des augmentations de tarifs dans un état végétatif de Tégéviste. Quand il y a des feuilles mortes sur la voie le train est en retard, mais quand il fait froid ou trop chaud c'est encore pire le TGV n'avance plus du tout. Bien souvent comme seul message d'explication nous apprenons qu'à l'arrêt il est formellement interdit de descendre sur la voie ou de fumer sur le quai.

Pourtant la SNCF dispose d'un service commercial nombreux et puissant qui dépense beaucoup d'énergie et d'argent à nous faire aimer le train. A ce titre je voulais vous décrire la nouvelle offre de dématérialisation du billet destinée aux grands voyageurs. « Voyager léger » est un service qui permet de stocker et gérer directement vos e-billets grâce à votre carte « grand voyageur ».

C'est le TAG au dos de votre carte qui permettra de valider votre billet, le reste de la gestion se fait via un mobile ou le net. Sur le papier ce service est séduisant et prometteur, dans la réalité c'est une farce digne de Tartuffe. Tout d'abord les contrôleurs ne sont pas tous équipés du lecteur de TAG, ainsi depuis que j'utilise ce service aucun contrôleur n'a pu vérifier mon billet. Ensuite le lecteur doit être connecté pour vérifier la validité de mon trajet, or la seule fois ou une contrôleuse équipée voulu vérifier mon e-billet la connexion ne fonctionnait pas.

Cet épisode résume à lui seul le grand écart permanent que fait cette entreprise pour fonctionner, entre une certaine idée de la modernité et la cruelle réalité. Les TGV vieillissent et les exigences nouvelles des voyageurs en pâtissent. Pas de prises électriques, pas de connexion WiFi et malgré une nouvelle déco aubergine à la Valérie Damidot l'espace est mesuré, le matériel fatigué, et les voyageurs excédés...