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Eric Leguay, ma vie numérique

Le présent n'est que le futur passé...

GameKult Droit de réponse

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Amicalement, vous êtes invités à parler des formations aux jeux vidéos lors du Paris Games Week de Paris. Vous répondez présent, car depuis de nombreuses années, vous côtoyez de nombreuses écoles et vous y enseignez avec un immense plaisir. Voici que dans un papier saignant, vous vous retrouvez cité, non sans malice, avec une pointe revancharde non dissimulée . Sur le moment, amusé, vous vous dites, quel dommage de parler ainsi des écoles et du secteur, mais c'est en lisant une grande partie des 232 commentaires, qu'il vous prend furieusement l'envie de réagir...

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Donc à Monsieur Yukishiro, de Gamekult.com, voici ma réponse quant à votre article, me sentant libre de le faire car n'étant attaché à aucune école et œuvrant avec fierté pour l'ENJMIN, Gobelins, Paris Sorbonne IV, IPAG, et même en Chine etc... Ne vous trompez pas de cible, et ne vous trompez pas de combat. Les écoles que vous citez sont d'excellentes écoles et le niveau des étudiants est de qualité très professionnel. La majeure partie des enseignants sont également partie prenante dans le jeu et sont animés de la même passion que les étudiants. C'est d'ailleurs la passion qui nous anime tous, quotidiennement pour promouvoir le jeu, promouvoir le niveau des enseignements et assurer le placement optimum des étudiants.

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La réalité économique de notre pays et du secteur du jeu vidéo n'est pas celle dont nous rêvions, nous en sommes les premiers attristés. Il y a beaucoup de compétence, de créativité et de savoir faire mais très peu d'entreprises ayant une taille critique suffisante pour assurer un placement satisfaisant. Bien souvent et dans l'ombre, nous faisons tous du lobbying auprès des élus, des organismes pour que ce secteur dont nous savons tous qu'il est d'avenir, soit financé, aidé dans son développement et que surtout les juniors puissent s'y épanouir et apporter leur créativité. Ce combat est permanent et tous les acteurs y participent car nous voulons tous, vous comme moi que ce secteur soit puissant.

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Alors il est vrai et je ne m'en cache pas que bien souvent les offres viennent de l'étranger. Non pas que la situation économique ou que le secteur du jeu soit plus florissant, simplement le talent et le professionnalisme des étudiants Français est très largement reconnu. C'est au contraire un atout formidable que de vivre une telle expérience et surtout une ouverture sur d'autres cultures pour revenir ensuite fonder pourquoi un studio. Lorsque je fais des interventions dans des collèges, 90% des élèves rêvent de travailler dans le jeu vidéo. C'est génial mais il y aura peu d'élus, comme il y a très peu d'élus dans l'industrie du cinéma, du design, du stylisme, de la gastronomie ou de la chanson.

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Faisons plutôt front commun au lieu de nous envoyer des responsabilités sur des éléments qui nous dépassent. Vous et moi continuons la promotion et le soutien des talents, levons des fonds, faisons du lobbying auprès de nos élus, mettons en avant la créativité et le talent , aidons par nos réseaux les plus belles entreprises, soyons Web 2.0 dans nos idées et soudons cette communauté de joueurs dont l’objectif de réussite est commun pour qu'en effet l'industrie française du jeu vidéo devienne prospère.

 

http://www.gamekult.com/actu/france-les-juniors-candidats-non-grata-A0000097494.html

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N
<br /> Bonjour Eric,<br /> <br /> Bien que le ton de l'article de Gamekult était incisif, je ne pense pas que cela se dirigeait contre les enseignants.<br /> <br /> <br /> L'objectif était de souligner les changements du contexte, les promesses des écoles qui ne peuvent plus être tenues malgré toute la bonne volonté de l'enseignement, et ainsi relater d'une<br /> certains réalité (une facette tout aussi exagérée que celle présentée par les écoles).<br /> <br /> <br /> Je travaille depuis bientôt 6 ans dans cette industrie et, déjà, les choses ont changé. J'ai débouché sans école et cela me serait impossible aujourd'hui. Le soi-disant jardinier de l'article de<br /> Gamekult est un ami à moi... et pour lui, c'est l'enfer. Pourtant, c'est un bon junior !<br /> <br /> <br /> Donc oui, après 2 ans de sa vie (4 pour certains) et 10.000 euros d'investissement rien que pour l'école (20.000 pour ceux qui font 4 ans, mais aussi l'investissement des appartements étudiants,<br /> etc...), oui on peut tout de même se poser la question : 99% de placement des étudiants, est-ce une valeur fiable ?<br /> <br /> <br /> Ne vous méprenez pas, je respecte profondément le milieu de l'enseignement. Mais le meilleur moyen de sensibiliser et motiver les étudiants, c'est d'éviter la langue de bois. Juste mon avis.<br /> <br /> <br /> Bon courage et bravo pour votre passion du métier et de l'enseignement !!<br /> <br /> <br /> Nicolas<br />
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P
<br /> De même que pour les autres commentaires. Je ne comprend pas votre position défensive et vous invite à relire l'article de Gamekult.<br /> Si les écoles n'osent pas mettre en garde les futurs acteur du jeu sur la saturation du marché, il faut des article de fond comme celui que vous citez. Ansi "les 90% de collégiens" ne tenteront<br /> pas l'expérience d'études longues aux débouchés limités.<br /> <br /> D'un autre coté, je peux tout à fait imaginer que les directeurs de ces écoles ont encore du mal à adapter leur discour à la nouvelle réalité. Après une dizaine d'année d'optimisme, il faudra<br /> surement encore un peu de temps pour admettre que le secteur connait une réelle crise (souhaitons-le, passagère).<br />
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R
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Vous exercez un droit de réponse, et c'est tout à fait légitime. Ceci dit, je me suis offert une relecture de l'article, car je n'avais pas vraiment compris ce qui vous avez irrité à ce point.<br /> <br /> <br /> Je ne comprends toujours pas...<br /> <br /> <br /> Enfin si, ce que je comprends, c'est que... pour que vous soyez si rapidement irritable, il doit effectivement y avoir un tabou, et le moindre "mini gratement" doit être étoufé le plus tôt<br /> possible.<br /> <br /> <br /> Alors je suis d'accord avec vous, il vaut mieux travailler ensemble dans la même direction. Mais vous n'en montrez pas l'exemple, vu le ton de votre article...<br /> <br /> <br /> J'aimerais conclure que j'ai été averti de votre droit de réponse par le Facebook de Gamekult. Je ne vois donc toujours pas le coté revenchard que vous revendiquez.<br /> <br /> <br /> J'étais plutôt enthousiaste à l'idée de lire une réponse, qui aurait pu être constructive, et apporter, sans langue de bois, une vraie réflexion sur le secteur du jeu vidéo. Notamment la<br /> déception grandissante des élèves à qui l'on promet monts et merveilles, et qui doivent finalement brider leurs énergies créatrices pour certaines folies commerciales et effets de mode. Nous<br /> aurions pu discuter de tout cela, qui contraint les bonnes idées à devenir des créations indépendantes, plutôt que poussées par une entreprise offrant un cadre sécurisant.<br /> <br /> <br /> Mais vous avez préféré en faire une affaire personnelle, là où il n'y en avait aucune raison. La vexation est une arme puissante, vous l'avez bien compris. Dommage pour les lecteurs.<br />
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M
<br /> "le niveau des étudiants est de qualité très professionnel"<br /> <br /> <br /> Tout est dit sur la qualité de votre droit de réponse.<br />
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K
<br /> Je comprends que M. Leguay soit sur la défensive, mais l'article de Gamekult ne jettait pas la pierre sur qui que ce soit. Le marché de l'emploi en France pour le jeux vidéo est très très très<br /> difficile.<br /> <br /> <br /> Je suis d'accord avec l'idée de lobbying actif pour faire reconnaitre le jeux vidéo comme une véritable industrie culturelle à part entière (et donc source d'emploi), mais cela ne doit pas<br /> empêcher d'être réaliste : c'est dur et la première chose qu'on devrait dire aux élèves quand ils rentrent dans une école qui coûte souvent les yeux de la tête (car souvent privée) c'est qu'ils<br /> devront se retrouver sur un secteur qui embauche peu ... pour le moment, plutôt que de leur sortir le discours commun "venez, payez cher, et vous aurez un emploi garanti".<br /> <br /> <br /> J'ai connu la même désillusion dans le secteur des télécoms en 2003 sauf que l'école où j'étais a eu la présence d'esprit de nous annoncer dès 2001 qu'on allait sérieusement en "chier" pour<br /> trouver du boulot, ce qui laissait le choix à ceux qui était à court d'argent, de se reconvertir tant qu'il en était encore temps.<br /> <br /> <br /> Voilà, le monde de rêve et des bisounours n'existe pas. Une école digne de ce nom se doit de l'enseigner à ses élèves.<br />
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