Le présent n'est que le futur passé...
24 Mars 2008
Mais comment la fille peut elle s’intéresser aux jeux vidéo ? est il possible pour elle de rester vissées de heures sur son fauteuil un casque sur la tête ? et jouer à un jeu guerrier ? elle doit être sûrement très moche, grosse ou alors c’est un garçon manqué, pire encore c’est sa seule possibilité pour approcher les garçons.
Déjà que les à prioris pleuvaient littéralement sur les épaules du pauvre joueur garçon, alors vous pouvez imaginer la tête d’une maman découvrant sa fille jouant à Call of Duty 4 ? C’est un tremblement de terre. Jeter au panier les poupées Barbie, terminer les cours de danse sur la chorégraphie de Kamel Ouali, au feu les affiches de M. Pokora, la fille moderne aime aussi à jouer au jeu vidéo comme elle affectionne son ipod et sait parfaitement tchater sur le net ou manier son mobile. Il faudra bien si faire messieurs les joueurs, la fille moderne est une farouche concurrente.
Cette année la Gamer Assembly compte une douzaine d’équipes féminines. Attention il s’agit d’une catégorie réservée aux filles car comme au tennis il n’est pas encore prévu de voir s’affronter les équipes de garçons contre des équipes de filles. Je parle bien d’équipes de filles et d’équipes de garçons, car le jeu vidéo aime flirter avec la France de la troisième république quand collèges et lycées n’étaient pas mixtes.
Donc chacun dans son camp, mais la passion pour le jeu et l’envie d’en découdre reste la même. D’ailleurs les garçons ne s‘y trompent pas, regarder les filles jouer entre elles est un véritable spectacle. L’intensité de la concentration est identique mais la manifestation de la joie ou de la défaite son propre à ces pasionarias du jeu.
J’ai rencontré avec délice une équipe de 5 filles aux pseudos aussi poétiques que Axiane, BiboO ou L!ly. Cette GA était la première occasion de se voir physiquement, elles sont parisiennes et ont intégré une jeune suissesse du Valais dans leur équipe. Elles jouent à Counter Strike 1.6. Elles s’entraînent 2 heures tous les soirs dés 21 heure avec une précision Suisse. Elles regrettent toutes ce regard si négatif sur leur passion et se désolent du peu d’équipes féminines. Pour elles cela reste une passion et un loisir car dans la vie elles deviendront esthéticiennes, policières, ou prof d’Anglais.
Elles sont charmantes, souriantes et se sont préparées à la compétition une semaine durant dans une cave. Quand je vous disais que les joueurs sont rentrés en résistance. Elles savent gérer une défaite et aussi se remettre en cause pour affiner leur stratégie. Même si elles avouent ne pas être très douées en informatique et en bidouillage de machines elles espèrent par leur enthousiasme et leur présence donner une belle image du jeu.