Le présent n'est que le futur passé...
5 Janvier 2008
Dans un communiqué, publié sur son site internet, ASO "réaffirme que le choix de la sécurité n'est pas, n'a jamais été et ne sera jamais sujet à compromis au sein du rallye Dakar".
La société organisatrice ajoute qu'elle "condamne la menace terroriste qui anéantit une année de travail, d'engagement et de passion pour tous les participants et les différents acteurs du plus grand rallye-raid au monde".
De sources proches des services de renseignement français, on a appris vendredi soir qu'un communiqué de la branche "Al Qaïda au Maghreb islamique" mentionnant la course automobile avait été diffusé le 29 décembre via plusieurs sites internet djihadistes.
Le groupe y accuse le gouvernement mauritanien de collaborer avec "des croisés, des apostats, des mécréants" et dénonce le passage du rallye, symbole du "néo-colonialisme".
La décision semblait inéluctable, plus de 60% du parcours de l'édition 2008 ayant été programmée en Mauritanie où le rallye devait arriver du Maroc le 11 janvier pour plusieurs étapes, avant de terminer au Sénégal le 20.
Quatre touristes français ont été assassinés par balles en Mauritanie à la veille de Noël, un cinquième a été blessé gravement. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie. La piste d'activistes liés à des groupes armés islamistes est privilégiée.
Dans un premier temps, les autorités mauritaniennes avaient assuré qu'elles mobiliseraient 4.000 militaires, policiers et agents privés pour assurer la sécurité du rallye et ASO avait annoncé le maintien de l'épreuve.
Le gouvernement français a ensuite fait pression pour obtenir que la société revienne sur sa décision.