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Eric Leguay, ma vie numérique

Le présent n'est que le futur passé...

Si t'as FREE, t'as tout compris...

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La nouvelle année démarre en fanfare, tellement sur les chapeaux de roues, qu'un fêtard de la Saint Sylvestre sortant à peine de son coma éthylique ne comprendrait plus ce début d'année. Pensez donc, il découvrirait les yeux écarquillés, que Depardieu est désormais Russe, que Brigitte Bardot va le rejoindre tout comme avant elle, Mireille Mathieu et Patricia Kaas, que Free supprime la pub sur le Web, que l'emblématique Virgin des Champs Élysée va fermer et que les acteurs français sont incroyablement bien payés au regard de leur piètre succès en salle. Aucun point commun me direz vous ? Et bien si pourtant. Nous devons ce séisme à la difficulté de trouvez un modèle économique viable et fiable pour les biens culturels dématérialisés.

  logo fnac

Virgin comme la FNAC, mais également Cultura, subissent depuis 10 ans l'érosion inéducable des ventes de produits physiques comme les CD, DvD et jeux vidéos. Un film se télécharge désormais en VOD via une Box pour 4,90 euros quand un DvD se vend parfois plus de 20 euros. Je ne parle même pas du téléchargement massif des séries télévisées américaines, ni du téléchargement via iTunes pour la musique. Nous sommes rentrés de plein pied dans l'ère du dématérialisé, ces grands hangars de la consommation vont disparaître. C'est un crève cœur mais c'est une réalité économique, ils permettaient pourtant d'assurer un semblant de vie dans nos centres villes, qui se videront encore un peu plus. Qui a encore reçu pour Noël cette année un CD ou un coffert DvD ? Cela semble suranné, très XX ième siècle...

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Pendant ce temps, l'opérateur FREE, qui fait sa révolution permanente, après avoir brisé les reins des pantagruéliques opérateurs téléphoniques, s'attaque au marché publicitaire en mettant par surprise un filtre sur sa Box. Provocation ? Ou bras de fer avec Google ? L'épopée est intéressante. Xavier Niel a bâti sa fortune grâce au Minitel (Rose) qui possédait un réel modèle économique basé sur le temps passé. En faisant son entrée dans le Net il découvre un univers sans modèle économique réel, avec une publicité intrusive et permanente qui ne permet à personne de vivre sauf peut être aux agences d'achat d'espace. FREE s'est très bien se mettre les consommateurs dans la poche, bousculant ainsi les positions acquises et remettant à jour les compteurs. La publicité sur Internet est grandement improductive, tout le monde le sait, tout le monde le tait. Trouvez désespérément la croix pour fermer la pub n'a jamais permis l'adhésion du public.

Logo-Google

Quand au cinéma, la France avec son modèle unique de financement, via l’avance non remboursable du CNC, a trouvé le moyen efficace de faire financer ses 270 films annuels par le cinéma Américain. C'est génial mais cela a ses limites. Sur 270 films à peine 20 par an dépassent les 1 millions de spectateurs en salle et seulement 1 cette année dépasse les 5 millions (Sur la piste du Marsupilami). Pendant ce temps, SKYFALL faisait 6 millions d'entrée. Notre pays fabrique donc à la chaîne des téléfilms avec le budget d'un film, que personne ne verra jamais en salle, ou si peu, et qui ne seront JAMAIS exportés. Qu'importe, la télévision qui finance ces « téléfilms » a les droits pour animer à peu de frais en toute légalité, une soirée télé. Économiquement le cercle est vertueux mais le système montre ses failles et ses limites.

Canal-logo

L'exemple le plus flagrant de ce dérèglement est de voir, Charlotte Le Bon, mannequin, ex Miss Météo de Canal+, tourner dans 4 films cette année. Nous ne saurons jamais si elle a du talent, ni si le producteur a imposé ce choix, mais la coïncidence est troublante. Cela me rappelle la grande époque de canal+ ou Isabelle Giordano, sans rire, faisait la critique cinéma sur Canal+ en ventant les mérites des films produits par Canal+ étonnant non ? La dématérialisation est également passé par là. La valeur des acteurs dépend de l'étiquette « vu à la télé ». Pas étonnant que les nouvelles « stars » se nomment Omar Sy, Alain Chabat, Bruno Solo, Gad Elmaleh, Franck Dubosc etc. Si Depardieu devait commencer sa carrière aujourd'hui, il faudrait qu'il anime une émission culinaire, et qu'il remplace Jean-Pierre Coffe...

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