Paris Games Week

Voilà c'est fini, les manettes sont rangés, la moquette rouge est déchirée, les écrans sont éteints, les poubelles sont vidées, les stands sont démontés et la queue de 5 heures s'est lentement dissipée, la Paris Games Week vient de s'achever. Vous connaissez ma totale impartialité lorsqu'il s'agit de parler jeux vidéo ? Ne compter pas sur moi pour dénigrer cet événement annuel tant attendu. D'accord pour dire que l'organisation était plutôt mal foutue et le réseau téléphonique inexistant. Je ne parle même pas de 3G dont visiblement ce quartier de Paris est totalement dépourvu. Non je ne dirai pas non plus que à peine quelques heures après l'ouverture du salon, les canettes vides de Coca Zéro, distribués gratuitement jonchaient le sol. Je tairai le fait saugrenu de faire 2h, 3h, voir 4h d'attente pour voir un jeu qui sortira la semaine prochaine dans une gestion de foule à la Disney, pas cool et frustrante. Voilà c'est dit...

En revanche quelle ferveur, quel enthousiasme, quel plaisir de se promener dans les allées et de prendre dans la figure des décibels de pixels. Car a défaut de rendre violent, le jeu vidéo de salon va surtout nous rendre sourd. Assourdi de bonheur et de joie devant les combats virtuels sur écrans géants, j'ai exulté, braillé, crié, encouragé les équipes dans les tournois de Trackmania. La Paris Games Week vous réveille les neurones endormis et donne la fièvre aux joueurs. Ils sont venus très nombreux ces joueurs si souvent écartés et dénigrés pour célébrer dans cette grande messe, leur passion interactive. L'ambiance chaleureuse était palpable et communicative et je ne peux qu'inviter les plus récalcitrants à venir vivre en « direct live » cette communion festive.

Je ne vous raconterai rien de plus que ce vous ne lirez sur les milliers de blogs, magazines, articles, Facebook et autres Tweets qui ont submergé la planète numérique ces 4 derniers jours. Je ne vais essayer de vous faire ressentir une bribe de passion, un fragment de subversion, un soupçon de dynamisme et d'enchantement pour initier les moins téméraires d'entre vous qui sont restés chez eux. Vibrer est sans doute se que l'on ressent dès l'entrée, puis une furieuse envie de jouer vous saisie. Rapidement vous avez besoins de communiquer, d'échanger sur les sorties, les soluces, les héros, les babes, les cosplayers, les rumeurs et tout ce qui fait le sel et la sueur du joueur.

Ensuite vous serez littéralement assommés par la qualité de certains jeux, la puissance des interactions, la ruse du gameplay et l'humour dissimulé de animatiques. Le jeu vidéo reste subversif et rock&roll, c'est là en grande partie son succès. Le jeu vidéo est politiquement et socialement incorrect et irrévérencieux et pour le grand bonheur de tous 100% Blasphématoire. Le joueur en plus d'être de plus en plus sa propre manette, il est aussi le Dieu de son environnement. Cette relation est jubilatoire et aucun autre loisirs ne procure au joueur un tel sentiment de puissance et de plénitude. Certains prétendent à l'aune de leur 70 cobayes en tirer la conclusion hâtive, que le jeu violent rend violent, à voire ces milliers de joueurs heureux, comblés, on a vraiment du mal à croire à ces sornettes.

Nous ne pouvons qu'espérer pour l'année prochaine, une nouvelle PGW encore plus grandiose, avec plus de spectacles, de shows, de sorties, de pixels et moins de décibels. Nous rêvons tous d'un salon digne d'E3 pour redonner de la fierté aux joueurs, avec des sorties originales et spectaculaires. Puisque maintenant le jeu vidéo est partout, à nous passionnés par cela d'apporter notre paroles de bons moments à partager entre amis autour d'une console ou d'une soirée rétrogaming avec MO-5. Déjà s'annoncent pour Novembre, les Journées Mondiales du Jeu Vidéo et à Pâques l'an prochain la Gamers Assembly au Futuroscope de Poitiers. Autant d’événements que je vais relayer, bon sinon au même moment il y a avait le salon du chocolat.