Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Eric Leguay, ma vie numérique

Le présent n'est que le futur passé...

Le Futur aux trousses

Discrètement, lundi matin, CinéFX, la chaîne câblée, a diffusé une perle du cinéma français : « Le Futur aux trousses ». Ce film sorti en 1975, a pour thème, notre vie futur et donc celle prédit pour l'an 2000. Dans une France Giscardienne, qui se modernise mais dont les médias sont très rigoureusement contrôlés, le cinéma politique d'auteur connaît un grand succès avec son coté prospectif et subversif. Le sujet « nous conduit dans un futur proche et incertain, où la société française totalement déstabilisée croit trouver son salut dans l'imaginaire, mais ne récolte que la dictature ».

Le-Futur-aux-trousses.jpg

« Alors que la France s'enfonce inéluctablement dans la crise. Pénurie de matières premières et chômage massif n'en sont que les premiers et inquiétants symptômes. Au siège de sa puissante multinationale, un industriel s'efforce de trouver une solution. Il croit enfin la détenir lorsqu'il adopte l'idée d'un futurologue, joué par Claude Rich, qui lui suggère de vendre du rêve. Puisque chacun souhaite être un autre, il suffit d'offrir aux consommateurs une seconde identité. Le résultat est à la fois spectaculaire, décevant et terrible. Tout le monde rêve de pouvoirs illimités et d'exactions faciles. Le gouvernement confisque ce gigantesque fichier de l'imaginaire et le chaos menace de s'installer. »

 

 

Ce film d'anticipation noire, se trouve être un étonnant révélateur, décrivant par le détail la création de Facebook, les Sim's, Second Life, GTA et toutes nos délicieuses créations numériques. L'ordinateur est présent et envahissant tout comme la poitrine généreuse et offerte d'Andréa Ferréol. Il y a dans ce film des phrases qui deviendront cultes comme le futurologue prédisant que « demain les gens travailleront moins pour gagner plus ». Ce film est à voir, avec tendresse et nostalgie, comme un documentaire de nos visions pessimistes. C'est aussi un clin d’œil à ces français des années 70 ayant encore du mal à digérer mai 68 et inquiet d'un avenir technologique qui les dépasse. Bientôt je vous parlerai d'une autre perle du cinéma français ; Le dossier 51 de Michel Deville.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article