Le présent n'est que le futur passé...
5 Janvier 2011
Vous avez comme moi entendu le chiffre astronomique de la valorisation de Facebook par la banque d'affaire Goldman Sachs: 50 milliards de dollars. Mais que vaut réellement FaceBook ? que produit cette jeune entreprise qui mérite une telle renommée ? Quelle valeur ajoutée exceptionnelle et si prometteuse d'avenir que sa valeur puisse être d'une telle ampleur ? Je dois dire que ma passion pour la chose économique me laisse assez stupéfait.
Regardons de plus prêt. FaceBook a 6 ans, et son fondateur, Mark Zuckerberg « peopolisé » à l'extréme qui a déjà eu son « biopic ». 6 ans donc à vous proposer d'aspirer vos amis pour mieux vous vendre des produits. Comme les chiffres de cette société non coté en bourse sont encore secrets, on estime le chiffre d'affaires de FaceBook oscille entre 750 millions de Dollars et 1,2 Milliards de Dollars. Autant dire pas grand chose quand on revendique 450 Millions d'utilisateurs, mais phénoménale si l'on songe que ce C.A fut obtenu en 6 ans. La fortune du fondateur est donc supérieure au chiffre d'affaires de son entreprise et donc de ses très hypothétiques bénéfices.
Car voici bien le retour du mirage de la nouvelle économie que nous avions crue morte à jamais en 2001. Ce n'est plus la génération de cash, ni le produit, ni les marges qui permettent l'évaluation de la valeur de l'entreprise mais sa capacité à communiquer et à lever de fonds le jour de son introduction en bourse. Déjà plus visité et plus connu que Google et Yahoo, FaceBook pourrait ainsi devenir à termes le seul opérateur du Web. C'est le rêve des investisseurs qui sont loins d'être des philantropes.
Ainsi donc en apportant 500 millions de dollars à FaceBook valorisé à 50 milliards de dollards, les premiers investisseurs font déjà une excellente opération en étant déjà assurés de récupérer 100 fois leur mise. Car comme cette entreprise qui produit si peu s’introduira en bourse elle aura l'avantage d'être connue de la planète entière. Ils seront donc des millions de Kuala Lumpur à Madrid à vouloir acheter du FaceBook. Le titre va s’envoler, pour retomber immédiatement comme un soufflé, les acheteurs d’actions AMAZON, Wanadoo, FranceTélécom, EuroTunnel, Vivendi, Enron etc etc s’en souviennent encore…