Etre invité à une « ArtWeds » est un moment de grâce dans nos vies trépidantes. A deux pas de Nation se cache un havre de paix, au fond d’une allée arborée. C’est le sas de décompression nécessaire pour s’ouvrir à la découverte et à l’art.
Viens l’accueil de Guillaume Villaros dans son atelier qui le temps d’une soirée héberge d’autres artistes, peintres, photographes, plasticiens. Peindre au couteau des vases d’où débordent des fleurs glaçons, illustrer des livres Saints ou prêter son talent à la création d’objets en pâte de verre, n’est qu’une facette de sa créativité. Il est un artiste accessible et modeste, chaleureux et enthousiaste.
Grâce à lui, la rencontre est immédiate entre le public amateur et curieux et l’artiste mis en confiance par la convivialité des lieux. Nous ne sommes pas ici dans la paillette et le mondain mais dans l’authentique et le sensuel. Qui est qui ? Se pose le visiteur en entrant, les codes sont bouleversés. L’amateur parle émotion, le voyeur extériorise sa poche de sentiments et le photographe saisi l’instant.
Ici la parole est libre et le verbe est juste de retenue. On se regarde d’abord, puis l’on se laisse conduire par le jeu du pinceau, le filtre de l’appareil photo. De timide, la relation prend sa dimension dans l’échange et le partage. Comme dans une ronde enfantine, chacun se livre et retrouve la pureté de son regard.
Cette semaine, c’est une photographe qui nous a enchantée. D’abord comme un pas de danse sévillane, sur le carrelage, elle se laisse entrevoir. Photos bruts, cadrages simples, voiles et ectoplasmes énigmatiques invitent à un premier voyage.
Laurence Ansel nous ouvre son intimité au travers de ses voyages, ses rencontres, ses juxtapositions, ses superpositions. Au diable les explications techniques, les justifications scientifiques et psychanalytiques à deux sous, tout se mêle et s’entremêle dans une série de tirages envoûtants.
« Sur-impressions » est le titre de ce voyage dans sa mémoire. Elle nous trouble, nous enivre. Qui est ce vieil homme derrière cette cabine téléphonique ? Un père ? Un commandeur ? Et où mène cet escalier ? Sur une scène de théâtre imaginaire ? Chez Carmen ?
Alors le cercle se forme et dans le tourbillon de l’émotion chacun y dévoile sa vision, son souffle, encouragé par Laurence qui nous guide avec simplicité et talent dans son jardin numérique.
Pour en savoir plus
http://www.arts-et-talents.com/
Merci à Sandrine Joseph, Guillaume Villaros, Laurence Ansel...