15 Février 2010
De façon très pragmatique, il est également proposé de mettre l'accent sur l'apprentissage de l'usage du clavier en primaire. Le rapport propose de mettre en place un "plan ordinateur" personnel pour les lycéens avec un prêt à taux zéro assorti d'une aide supplémentaire offerte aux élèves boursiers.
Il préconise, par ailleurs, la création d'une structure nationale de pilotage associant éducation nationale, collectivités territoriales et partenaires publics et privés.
En créant l'obligation, dès 2011, pour tout manuel scolaire de sortir en double version, papier et numérique, le rapport veut aussi favoriser la création de ressources et d'outils numériques (manuels, jeux vidéo dits sérieux…). Une baisse de la TVA à 5,5 % pour tout le secteur du numérique pédagogique et la création d'un fonds de développement sont envisagés.
Le rapport propose de généraliser la connexion des établissements scolaires au haut-débit et de les équiper de tableaux blancs interactifs (TBI), tableaux commandés par écran tactile et offrant toutes les possibilités d'un ordinateur connecté à Internet.
Même mesure pour les environnements numériques de travail. Ces espaces virtuels sur lequel chaque membre de la communauté éducative, de l'enseignant au parent d'élève et à l'élève lui-même, dispose d'un "bureau" sécurisé avec ses propres informations et la possibilité de communiquer avec les divers intervenants de cette communauté, pourraient se multiplier...
50 000 EMPLOIS À LA CLÉ
Enfin, l'usage de la visioconférence et des baladeurs MP3 devrait également être systématisé pour l'opportunité qu'offrent ces outils dans la pratique de l'oral des langues étrangères.
Pour M. Fourgous, il n'y a pas d'alternative : "Les pays obtenant les meilleurs résultats dans les classements internationaux, comme la Finlande et la Corée du Sud, sont justement ceux qui ont investi le plus dans les technologies de l'information et de la communication pour l'éducation (TICE)".
Depuis cinq ans, le maire montre l'exemple. Il a fait d'Elancourt un laboratoire. Chaque classe des écoles de sa commune dispose d'un TBI et l'anglais s'y enseigne par visioconférence.
Justifié par son impact sur la pédagogie, le développement de la technologie numérique à l'école l'est aussi pour des raisons économiques : le développement des outils numériques et des ressources éducatives "pourrait permettre de créer plus de 50 000 emplois dans les trois prochaines années", insiste le rapport.