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Eric Leguay, ma vie numérique

Le présent n'est que le futur passé...

Pierre Paulin, ainsi vivait-on dans le Futur...

Formes organiques et légères comme des bulles de savon - Photo : E.Leguay

Formes organiques et légères comme des bulles de savon - Photo : E.Leguay

En Juin 2008, une exposition retraçait l'œuvre du designer français Pierre Paulin. C'était juste un an avant sa mort. Aujourd'hui, 8 ans plus tard, c'est au tour du Centre Pompidou de reprendre le flambeau, pour faire découvrir aux jeunes générations, comment avait été imaginé notre manière de vivre, de dormir, de s’asseoir, de travailler pour les années 2000. Le Futur a réellement été imaginé dans les années 60, débarrassés de la reconstruction, en décalage avec le modèle esthétique américain, les designers, architectes, penseurs, stylistes, allaient dessiner notre façon de vivre pour les années de prospérité. Si dans cette tâche les Italiens découvrirent Joe Colombo, la France pût compter sur Pierre Paulin pour sculpter nos intérieurs, avec des formes sensuelles, molles comme des conques, douces et apaisantes. Ce mobilier conçu il y a 50 ans, explose aujourd'hui, d'une modernité incontournable.

Vivre au ras du sol - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Vivre au ras du sol - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay

Vivre au ras du sol - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay

Il est des films de science fiction, comme 2001 l’Odyssée de l'Espace, ou des séries comme Cosmos 1999 qui utilisèrent, reprirent et diffusèrent ces décorations intérieurs et ces fauteuils iconiques. L'aménagement des salons de l’Élysée, sous la présidence de Georges Pompidou fut un hymne assumé à un modèle de vie et de relations sociales particulièrement innovant et parfois déroutant. Les années 60, entre flamboyance et insouciance, allaient se projeter librement dans une vie idéalisée, faite de jouissance et de liberté. Les structures et les rigidités disparaissent au profit de matériaux souples, colorés, modulables et variés. Tout était à réinterpréter, du crapaud second empire, au lit conjugal en passant par le salon de réception. L’inspiration vint d'Asie et surtout du Japon, avec ses futons et sa vie proche du sol, mais aussi de la vie de nomades des berbères.

Formes molles et sensuelles - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Formes molles et sensuelles - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay

Formes molles et sensuelles - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay

Le mot d'ordre de cette génération de créateur fut « l'avachissement », d'abord des mœurs qui connurent une liberté sans précédent, conjugué à un art de vivre puis une façon d'habiter et de remplir l'espace en mouvement. Le meuble devient souple, léger, parfois gonflable, Paulin va utiliser une mousse recouverte de jersey extensible coloré et intâchable. La vie se déroulera au ras du sol, dans une nouvelle forme de sensualité et osons le dire, une nouvelle sexualité. Le tapis se relève dans les coins, quand le fauteuil « Tongue » vous tirera la langue à la manière des Rolling Stones. Le formalisme a disparu, le confort et l’ergonomie s'imbriquent pour se lover dans des structures maternelles et réconfortantes. Les nouveaux appartements à meubler invitent cette vie légère et conviviale, que le mobilier vienne de chez Prisunic ou Habitat, Ligne Roset ou Roche&Bobois, la soif de liberté colorée est la même.

Le "Trône Mitterandien", Monarchique et Républicain - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay

Le "Trône Mitterandien", Monarchique et Républicain - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay

Les années 80 verront l'explosion du Design avec la mixité et l’émergence du Design Italien, Scandinave, Anglais et Français. De grands noms du Design deviennent populaires et reconnus, les cafés parisiens découvrent Stark, et les commandes publiques recommencent à remplir le fond du mobilier national, d’œuvres générationnelles. Le Design vrai ou faux est partout. C'est à Pierre Paulin, que François Mitterrand demandera de décorer son bureau et de lui réaliser un fauteuil statutaire. Les temps ont changés, les crises et guerres, les reflux des idéaux des années 60, laissent la place à un retour de valeurs traditionnelles et du travail de la main qui doit être visible. Ce fauteuil sera visible dans toutes les émissions de télévision et lors de l'entretien rendu célèbre par l'expression « cablée » avec Mourousi. Ce fauteuil hexagonal, présidentiel à 5 pieds comme la Vième République, reprend les codes de la monarchie républicaine, le temps de l'avachissement est révolu...

Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay
Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay

Voilà à quoi ressemblait le Futur... dans les années 60 - © Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay

Enfin, Pierre Paulin est aux Gobelins

Joe Colombo l'inventeur du futur

© Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne/ Photo : E.Leguay

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L
Ces designs sont juste dingues ! :)
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